Une étude sur la rétinopathie solaire par le dr Farès Antaki

5 juin 2025

Ces diagnostics sont issus d’un registre mis en place à l’échelle de la province et pour lequel 350 ophtalmologistes membres de l’Association des médecins ophtalmologistes du Québec ont été mis à contribution. Rapportés dans un article publié dans le Canadian Journal of Ophthalmology par une équipe de spécialistes du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), ces cas rappellent que même un bref regard sans protection lors d’une éclipse solaire peut suffire à endommager la vision.

Des dommages bien réels

Fares Antaki
Dr Fares Antaki, CHUM

Dans les deux cas recensés, les patients ne portaient pas de lunettes de protection certifiées. Le trentenaire a observé l’éclipse à travers une fenêtre, sans lunettes, pendant environ 30 secondes. Il présentait 25 jours plus tard une vision floue et avait des taches dans le champ visuel des deux yeux. L’adolescente, elle, a caché son œil droit avec la main et a subi des dommages à l’œil gauche, souffrant de troubles visuels persistants trois mois après l’évènement.

Les examens ont révélé des lésions au centre de la rétine, à la fovéa, zone essentielle à la vision fine. « La rétine, c’est le film qui capture la lumière pour nous permettre de voir. Quand nous regardons le soleil sans protection, les rayons ultraviolets peuvent endommager les photorécepteurs. Souvent, les dommages sont irréversibles, mais leur gravité peut varier selon la durée d’exposition, les conditions météorologiques et la configuration de l’œil du patient », explique Fares Antaki, ophtalmologiste au CHUM.


À propos de cette étude

Cette étude a été menée par des spécialistes affiliés à plusieurs établissements de recherche: Fares Antaki, du CHUM, de l’Université de Montréal, de l’École de l’intelligence artificielle en santé et du Cole Eye Institute (États-Unis); Cynthia X. Qian, de l’Université de Montréal et de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont; Samir Touma, du CHUM, de l’Université de Montréal et de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont; et Mona Harissi-Dagher, Danny Gauthier et Salim Lahoud, du CHUM et de l’Université de Montréal.

Elle est consultable dans le numéro d’avril 2025 du Canadian Journal of Ophthalmology.

Source: https://nouvelles.umontreal.ca/article/2025/06/04/deux-cas-de-retinopathie-solaire-apres-l-eclipse-d-avril-2024/